Anesthésie générale :
A – L’anesthésie par inhalation est réalisée avec des agents gazeux ou volatils.
- Le protoxyde d’azote, le premier utilisé, conserve une place privilégiée, du fait que son faible pouvoir analgésique se trouve aujourd’hui potentialisé par les analgésiques, les neuroplégiques et les curarisants.
- L’éther anesthésique garde aussi une place que l’on pourrait souhaiter moins grande, compte tenu de l’excitation du système adréno-sympathique qu’il provoque.
- Le chloroforme puissant et toxique, surtout pour la cellule hépatique et le myocarde, est de plus en plus oublié.
- Le trichloréthylène, le chlorure d’éthyle ont des indications restreintes, compte tenu de leur toxicité.
- Le cyclopropane, puissant, explosif, dépresseur du myocarde est, lui aussi, de moins en moins utilisé.
- L’ halothane, ainsi que certains de ses analogues, qui est à la fois puissant, facile à manier, et qui n’est ni inflammable ni explosif, a la faveur de certains utilisateurs modernes. Sa toxicité hépatique reste en discussion, mais il pose un problème de pollution au bloc opératoire, qu’il faut équiper de moyens d’évacuation.
B – L’anesthésie par voie intraveineuse a
fait appel à un nombre considérable de produits. Ce sont les
barbiturates, entre autres le penthiobarbital sodique ( Penthotal ), qui
sont le plus largement utilisés. Relativement peu toxiques, ils
dépriment cependant la ventilation pulmonaire et le myocarde. Ils sont
d’usage commode et, combinés au curare, fournissent d’excellentes
anesthésies. Le contrôle de la ventilation doit toujours être possible
sinon systématique. La voie rectale peut aussi être utilisée, en faisant
appel aux barbiturates, en particulier chez l’enfant pusillanime, mais
son contrôle est beaucoup plus aléatoire. On a également la
possibilité d’utiliser des anesthésiques à action semi- ou
ultra-rapide: barbituriques ou dérivés de l’acide eugénol glycolique,
ou dérivés de l’hydroxydione ( Alfadione ).
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