BIOÉNERGÉTIQUE : DÉPENSES ÉNERGÉTIQUES


    BIOÉNERGÉTIQUE : DÉPENSES ÉNERGÉTIQUES

    Elles sont relatives au travail musculaire, à la thermorégulation, à la prise des aliments, à l’élaboration de nouvelles substances chimiques, et aux dépenses de fond (= dépenses de l’organisme au repos).
    1 .Travail musculaire :
    Le moteur musculaire est capable de fournir beaucoup d’énergie, mais en même temps beaucoup de chaleur. Il a un rendement faible (25 % dans le meilleur des cas).
    Le rendement  =  (E mécanique)  /  (E dépensée).
    On mesure l’énergie dépensée par respiration. Mais on ne veut que la consommation du muscle qui travaille. On fait donc la différence entre le sujet qui « travaille » et le sujet au repos.
    V (O2) au repos  =  0.250 L/min.
    Sur une bicyclette ergométrique, sa consommation peut être multipliée de 1 à 10, et passer à 2.5 L.
    V(O2) max  =  2.5 L : c’est la consommation maximale d’oxygène.
    0.250 L/min ——>   2.5 L/min
    80 W   ——->         800 W
    Sur 24 heures, lors de grand effort intense, le maximum est de  x3 à x4.
    2 .Thermorégulation :

    Il y a un flux thermique interne, qui est la convection avec le sang. Il existe des températures pour lesquelles l’organisme n’a pas à lutter : c’est la neutralité thermique.
    Pour un sujet habillé, c’est autour de 20 à 22 °C,  pour un sujet nu c’est 26°C,  et dans l’eau, c’est 35°C.
    Dans certains cas, le sujet doit lutter contre le froid. Il diminue sa thermolyse, en diminuant la circulation au niveau de la peau (intervention aussi du comportement).
    Parallèlement, il augmente la thermogénèse, par exemple en augmentant l’activité musculaire (le « tonus » augmente). De plus, il y a des réactions réflexes de l’organisme : frissons… Les DE augmentent.
    Pour lutter contre le chaud, le sujet augmente la thermolyse en augmentant la circulation sanguine. Il y a aussi sudation : c’est un procédé très efficaces mais limité (si l’air est saturé en humidité !). La thermogénèse ne peut pas diminuer. Elle va même augmenter pour satisfaire les mécanismes d’augmentation de la thermolyse.
    3 .Incorporation des aliments:
    Après le repas, les DE augmentent (le max étant 2 à 3h après). Ca dépend de la quantité et de la qualité des aliments.
    Le TD ne consomme pas beaucoup. Ce n’est pas non plus l’élimination des déchets azotés (DE forte quand c’est des protides) qui consomme beaucoup d’énergie.
    Il s’agit du travail d’incorporation des aliments dans l’organisme. Il y a une augmentation importante pour les protides (30 % de la valeur ajoutée), car ils servent à transformer les aa en éléments utiles pour l’organisme.
    Pour les lipides, c’est une augmentation de 10 % de la chaleur, contre seulement 5 % pour les glucides.
    C’est une action dynamique spécifique = « thermogénèse post-prandiale ». C’est la réaction de transformation des molécules absorbées.
    4 .Elaboration de substances chimiques :

    Ex : fabrication de lait.
    -Calcul des augmentations des réserves protidiques et lipidiques, lors de la croissance par exemple : on peut estimer la quantité d’énergie dans 1 g de matière vivante :
    Il y a 8 kJ / g de matière vivante.
    Il faut l’énergie des petites molécules dont on va se servir pour la fabriquer, plus l’énergie nécessaire aux enchaînements  (ex : liaison peptidique).
    Mais le rendement n’est que de 50 %.  Il faut donc 12 kJ pour « fabriquer » 8 kJ.
    5 .Dépenses de fond :

    Sont aussi dites dépense de base.
    Ça correspond aux dépenses énergétiques d’un organisme au repos « total ».
    Lorsqu’on mesure le métabolisme de base, il faut suivre certaines conditions de mesure : on diminue au maximum les dépenses variables : il faut que
    -le sujet soit à jeun depuis la veille au soir (pour le lendemain matin)
    -à neutralité thermique
    -le sujet soit au repos physique et psychique (allongé depuis 30 min), car avant il faut combler les « « dettes » en oxygène. De plus, ça permet au tonus musculaire de diminuer. Le repos psychique fait que le sujet est très décontracté.
    On fait les mesures par thermochimie respiratoire : c’est facile.
    Consommation d’O2   ——>        Dépenses énergétiques (DE)
    L/min   x  éq. thermique standard
    0.2           x   20 (kJ/L)
    Ex : sujet de 60 kg :            0.200 x 20  =  4 kJ / min    » 1 kCal / min
    =  240 kJ / heure
    »  6000 kJ / 24h            »1500 kCal / 24h
    240 (kJ/h) / 60 (kg)   »  4 kJ / kg / h.
    En fait, ce n’est pas la masse corporelle qui intervient, mais la surface corporelle, qui reflète les déperditions.
    Le métabolisme augmente parallèlement à la surface corporelle.  Chez l’enfant, la surface corporelle est supérieure au poids, d’où des DE importantes.
    Il existe les tables de Dubois, qui donnent la surface corporelle en fonction de la taille.
    [240 kJ/h]  /  [1.6 (m²)]  »  150  kJ/m²/h.   C’est la dépense énergétique de base.
    Les valeurs normales dépendent du sexe :
    Homme :   DE » 170 kJ/m²/h                              Femme :   DE » 150 kJ/m²/h  (10 % en moins)
    Les normes dépendent de l’âge et du sexe.
    Il existe des tables qui, en fonction de l’âge, donnent la valeur du métabolisme, que l’on exprime souvent en pourcentage :  [(%age mesuré) / ( %age théorique)]   x  100.
    Le normal  = 100 % , entre –5 %, et +15 %.
    Qu’est ce qui peut le faire varier ?
    -les habitudes alimentaires
    -le climat
    -un dysfonctionnement des glandes thyroïdes, car elles fabriquent des hormones qui augmentent le métabolisme.
    -fièvre (augmente le métabolisme).
    kCal
    kJ
    Dépense de fond
    1500
    6000
    Dépenses alimentaires
    150
    600
    Dépenses thermiques
    250
    1000
    Travail musculaire
    600
    2400
    Totaux
    2500
    10000
    Energie apportée par les aliments :
    gramme
    kCal
    kJ
    Proportions
    Proportions (%age)
    Protides
    75
    300
    1254
    0,12
    12 à 15 %
    Lipides
    85
    750
    3135
    0,3
    25 à 30 %
    Glucides
    350
    1450
    6061
    0,58
    58 à 60%
    Total
    2500
    10450
    Pour calculer une ration, il faut partir de cette quantité souhaitable : c’est l’énergie à apporter.
    Les protides sont les seuls à apporter de l’azote.
    Les lipides apportent des vitamines liposolubles.

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