L’origine marine du parasite du paludisme pourrait nous permettre de trouver sa faille.
Quel est le point commun entre Toxoplasma gondii et les parasites du genre Plasmodium ?
Ils appartiennent à la même famille : les sporozoaires. Ces eucaryotes
unicellulaires sont caractérisés par l’absence d’organites moteurs.
Bien que dérivés des algues, les sporozoaires n’ont, en effet, pas de flagelle. Du moins la plupart d’entre eux car, à bien les observer, on remarque une fibre au moment de la duplication. Des chercheurs américains et français, affiliés aux universités de Georgie, de Californie à Irvine et de Montpellier, ont étudié cette structure et mis en évidence son rôle crucial dans la coordination du bourgeonnement des cellules filles. C’est elle qui permet au parasite de se répandre dans l’hôte infecté.
Les équipes de Boris Striepen, Naomi Morissette et Jean-François Dubremetz décrivent ainsi la formation de cette fibre à partir de la polymérisation de molécules du cytosquelette – les striated fiber assemblins – immédiatement après la duplication du parasite. Liée au centrosome, cette fibre contrôle l’axe des futures mitoses et le centre d’organisation des microtubules des cellules filles.
En désactivant génétiquement deux éléments essentiels à la formation de cette fibre, les protéines TgSFA2 et 3, les biologistes ont montré que Toxoplasma gondii perd son potentiel réplicatif, devenant incapable d’initier l’organisation des microtubules des cellules filles.
Potentiel point de départ pour développer des méthodes de lutte contre les sporozoaires pathogènes, ces recherches proposent aussi un schéma d’évolution où un organe moteur se transforme en arme d’invasion.
Francia ME et al. (2012) PLoS Biol 10, e1001444
Plasmodium malariae
© image U Frevert ; colorisation M Shear via Wikimedia Commons
Bien que dérivés des algues, les sporozoaires n’ont, en effet, pas de flagelle. Du moins la plupart d’entre eux car, à bien les observer, on remarque une fibre au moment de la duplication. Des chercheurs américains et français, affiliés aux universités de Georgie, de Californie à Irvine et de Montpellier, ont étudié cette structure et mis en évidence son rôle crucial dans la coordination du bourgeonnement des cellules filles. C’est elle qui permet au parasite de se répandre dans l’hôte infecté.
Les équipes de Boris Striepen, Naomi Morissette et Jean-François Dubremetz décrivent ainsi la formation de cette fibre à partir de la polymérisation de molécules du cytosquelette – les striated fiber assemblins – immédiatement après la duplication du parasite. Liée au centrosome, cette fibre contrôle l’axe des futures mitoses et le centre d’organisation des microtubules des cellules filles.
En désactivant génétiquement deux éléments essentiels à la formation de cette fibre, les protéines TgSFA2 et 3, les biologistes ont montré que Toxoplasma gondii perd son potentiel réplicatif, devenant incapable d’initier l’organisation des microtubules des cellules filles.
Potentiel point de départ pour développer des méthodes de lutte contre les sporozoaires pathogènes, ces recherches proposent aussi un schéma d’évolution où un organe moteur se transforme en arme d’invasion.
Francia ME et al. (2012) PLoS Biol 10, e1001444
Plasmodium malariae
© image U Frevert ; colorisation M Shear via Wikimedia Commons
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