Lors de chaleurs excessives, l’organisme doit s’adapter pour garder la
température constante au sein du corps. Pour cela il dispose de 2 grands
mécanismes qui sont la dilatation des vaisseaux superficiels et la
transpiration.
La dilatation des vaisseaux superficiels favorise les échanges thermiques entre le sang et l’extérieur. Pour être suffisante, il faut que la température extérieure soit inférieure à la température corporelle, c'est-à-dire environ 38°. Ce mécanisme fait un peu baisser la tension artérielle et peut être à l’origine de malaises hypotensifs aux changements de position : C’est la personne qui se lève un peu rapidement, voit un « trou noir » devant les yeux et retombe. Ces malaises sont aggravés par les problèmes cardiaques, veineux, la déshydratation.
Au mécanisme de dilation des vaisseaux s’ajoute le phénomène de sudation. Lorsqu'il faut chaud, la peau va par l’intermédiaire des glandes sudoripares fabriquer de la sueur. La sueur joue un rôle très important dans la régulation de la température corporelle. Ainsi pour qu’un liquide (sueur) se transforme en gaz (vapeur d’eau), il a besoin d’énergie (calorie). En captant ces calories, il fait baisser la température environnante (peau). Si l’air ambiant est déjà saturé en vapeur d’eau (vêtements trop étanches) la sueur ruisselle sur la peau sans pouvoir s'évaporer et la température ne baisse pas.
Ce captage de calorie va refroidir la peau et donc le corps. C’est par ce mécanisme que le corps va se défendre de la chaleur lorsque la température extérieure sera plus élevée que celle du corps, et c’est pour cela que le corps est froid par endroit en dépit de la chaleur extérieure. Pour que ce mécanisme fonctionne bien, il faut que l’organisme puisse fabriquer de la sueur, il ne doit donc pas être déshydraté. La sueur doit pouvoir se transformer en vapeur et s’évaporer, il ne faut pas non plus être trop couvert ou avoir des vêtements qui empêchent la sueur de s’évaporer.
Lorsque ces deux mécanismes sont dépassés, la température corporelle s’élève, les cellules souffrent et parfois meurent en éliminant des molécules « médiatrices de l’inflammation ». Un des rôles de ces molécules est de perturber le cerveau pour faire monter la température corporelle afin de combattre les bactéries ou virus. En cas de fortes chaleurs, elles vont participer bien involontairement à l’aggravation de l’état de santé.
La chaleur excessive peut donc provoquer des malaises plus ou moins sérieux.
- en cas de non adaptation à la chaleur, au début de l'été ou à l'arrivée dans une contrée chaude, l'organisme va réagir par une dilatation de tous les vaisseaux afin de favoriser les échanges thermiques et perdre de la chaleur. Ceci va, par effet mécanique, faire chuter la tension artérielle. Le sujet va d'abord devenir rouge écarlate puis devenir brutalement pâle à l’occasion le plus souvent d’un changement de position et faire une syncope (dite de chaleur). Il s’agit d’une « hypotension orthostatique». Le trouble est bénin, il suffit d'allonger le sujet à l'ombre, au frais si possible, surélever les jambes, de lui passer de l'eau fraîche sur le front et de lui donner à boire frais mais non glacé.
- en cas de perte d'eau excessive, la quantité d'eau dans le système circulatoire diminue (hypovolémie) entraînant une sensation de fatigue, des nausées, des sueurs, un teint grisâtre et une chute de tension artérielle qui aboutit, là aussi, à une syncope. Dans ce cas de figure, l’hypovolémie a été déclenchée par la sueur (perte d’eau et de sel), par des efforts plus ou moins importants, par un habillement inadapté, par une insuffisance d’apport d’eau et de sel pour compenser les pertes Les mesures à prendre sont les mêmes que précédemment mais il faudra réhydrater de façon plus énergique, avec un peu de sel s'il n'y a pas de contre-indication (insuffisance cardiaque, etc...). Un très bon repère est celui du poids, il suffit de se peser pour savoir ce que l’on a perdu (1 kilogramme = 1 litre d’eau). Le malaise est relativement bénin chez un individu en bonne santé, par contre il favorisera la décompensation de certaines maladies : Déséquilibre d'un diabète, infarctus ou autre accident thrombotique (par hémoconcentration) chez un patient atteint d'une maladie vasculaire (connue ou non), etc... Ne pas hésiter donc à appeler le médecin.
-Les systèmes de régulation thermique de l'organisme peuvent aussi se trouver complètement débordés entraînant une augmentation majeure de la température (40 à 41°C), c'est le vrai coup de chaleur. Il peut survenir à n'importe quel âge mais l'enfant en bas âge et le nourrisson y sont particulièrement exposés.
Outre la fièvre importante, il existe des nausées, un teint rouge, des maux de tête, parfois des troubles du comportement, des vertiges voire une vraie perte de connaissance, des convulsions, un coma. Cet état peut mettre la vie en danger surtout chez le tout-petit, il faut refroidir rapidement : les médicaments anti-pyrétiques (contre la fièvre) tels paracétamol et aspirine sont utiles mais les vaisseaux sont dilatés au maximum, on auront donc un effet assez modeste. Le bain ou la douche de 10 minutes, 2 degrés en dessous de la température du corps est aussi très utile, mais le moyen le plus rapide consiste à humidifier tout le corps régulièrement et ne pas essuyer en laissant l’eau comme la sueur capter les calories et s’évaporer. Enfin on peut le mettre nu dans un endroit frais. Pendant que l’on prend ces mesures pour faire baisser la température, il importe peu que le patient ait froid et frissonne, cela correspond au dérèglement du cerveau du fait des « médiateurs de l’inflammation ». Il est utile de prendre la température corporelle pour s’assurer de l’efficacité des mesures. Connaître et surveiller le poids est aussi très important en particulier pour les enfants et les personnes âgées. Simultanément il faut réhydrater, donc de l’eau et du sel ou des aliments salés et appeler un médecin, l'hospitalisation étant parfois nécessaire.
-La prévention :
*Surveiller les enfants (ne pas mettre en plein soleil, attention à la voiture, aux jeux violents par grosse chaleur etc...).
*Boire avant même la sensation de soif, pas d'alcool qui va aggraver malaise et perte d'eau.
*Vêtements amples et clairs (le blanc réfléchit la chaleur, le noir l'absorbe).
*Pas d'effort intempestif par grosse chaleur sans y être habitué.
*Se rafraîchir : douches, piscine....
*Penser à se peser, à peser les enfants et personnes âgées, et ne pas se dire "chouette, j’ai perdu 3 kilos"…
La dilatation des vaisseaux superficiels favorise les échanges thermiques entre le sang et l’extérieur. Pour être suffisante, il faut que la température extérieure soit inférieure à la température corporelle, c'est-à-dire environ 38°. Ce mécanisme fait un peu baisser la tension artérielle et peut être à l’origine de malaises hypotensifs aux changements de position : C’est la personne qui se lève un peu rapidement, voit un « trou noir » devant les yeux et retombe. Ces malaises sont aggravés par les problèmes cardiaques, veineux, la déshydratation.
Au mécanisme de dilation des vaisseaux s’ajoute le phénomène de sudation. Lorsqu'il faut chaud, la peau va par l’intermédiaire des glandes sudoripares fabriquer de la sueur. La sueur joue un rôle très important dans la régulation de la température corporelle. Ainsi pour qu’un liquide (sueur) se transforme en gaz (vapeur d’eau), il a besoin d’énergie (calorie). En captant ces calories, il fait baisser la température environnante (peau). Si l’air ambiant est déjà saturé en vapeur d’eau (vêtements trop étanches) la sueur ruisselle sur la peau sans pouvoir s'évaporer et la température ne baisse pas.
Ce captage de calorie va refroidir la peau et donc le corps. C’est par ce mécanisme que le corps va se défendre de la chaleur lorsque la température extérieure sera plus élevée que celle du corps, et c’est pour cela que le corps est froid par endroit en dépit de la chaleur extérieure. Pour que ce mécanisme fonctionne bien, il faut que l’organisme puisse fabriquer de la sueur, il ne doit donc pas être déshydraté. La sueur doit pouvoir se transformer en vapeur et s’évaporer, il ne faut pas non plus être trop couvert ou avoir des vêtements qui empêchent la sueur de s’évaporer.
Lorsque ces deux mécanismes sont dépassés, la température corporelle s’élève, les cellules souffrent et parfois meurent en éliminant des molécules « médiatrices de l’inflammation ». Un des rôles de ces molécules est de perturber le cerveau pour faire monter la température corporelle afin de combattre les bactéries ou virus. En cas de fortes chaleurs, elles vont participer bien involontairement à l’aggravation de l’état de santé.
La chaleur excessive peut donc provoquer des malaises plus ou moins sérieux.
- en cas de non adaptation à la chaleur, au début de l'été ou à l'arrivée dans une contrée chaude, l'organisme va réagir par une dilatation de tous les vaisseaux afin de favoriser les échanges thermiques et perdre de la chaleur. Ceci va, par effet mécanique, faire chuter la tension artérielle. Le sujet va d'abord devenir rouge écarlate puis devenir brutalement pâle à l’occasion le plus souvent d’un changement de position et faire une syncope (dite de chaleur). Il s’agit d’une « hypotension orthostatique». Le trouble est bénin, il suffit d'allonger le sujet à l'ombre, au frais si possible, surélever les jambes, de lui passer de l'eau fraîche sur le front et de lui donner à boire frais mais non glacé.
- en cas de perte d'eau excessive, la quantité d'eau dans le système circulatoire diminue (hypovolémie) entraînant une sensation de fatigue, des nausées, des sueurs, un teint grisâtre et une chute de tension artérielle qui aboutit, là aussi, à une syncope. Dans ce cas de figure, l’hypovolémie a été déclenchée par la sueur (perte d’eau et de sel), par des efforts plus ou moins importants, par un habillement inadapté, par une insuffisance d’apport d’eau et de sel pour compenser les pertes Les mesures à prendre sont les mêmes que précédemment mais il faudra réhydrater de façon plus énergique, avec un peu de sel s'il n'y a pas de contre-indication (insuffisance cardiaque, etc...). Un très bon repère est celui du poids, il suffit de se peser pour savoir ce que l’on a perdu (1 kilogramme = 1 litre d’eau). Le malaise est relativement bénin chez un individu en bonne santé, par contre il favorisera la décompensation de certaines maladies : Déséquilibre d'un diabète, infarctus ou autre accident thrombotique (par hémoconcentration) chez un patient atteint d'une maladie vasculaire (connue ou non), etc... Ne pas hésiter donc à appeler le médecin.
-Les systèmes de régulation thermique de l'organisme peuvent aussi se trouver complètement débordés entraînant une augmentation majeure de la température (40 à 41°C), c'est le vrai coup de chaleur. Il peut survenir à n'importe quel âge mais l'enfant en bas âge et le nourrisson y sont particulièrement exposés.
Outre la fièvre importante, il existe des nausées, un teint rouge, des maux de tête, parfois des troubles du comportement, des vertiges voire une vraie perte de connaissance, des convulsions, un coma. Cet état peut mettre la vie en danger surtout chez le tout-petit, il faut refroidir rapidement : les médicaments anti-pyrétiques (contre la fièvre) tels paracétamol et aspirine sont utiles mais les vaisseaux sont dilatés au maximum, on auront donc un effet assez modeste. Le bain ou la douche de 10 minutes, 2 degrés en dessous de la température du corps est aussi très utile, mais le moyen le plus rapide consiste à humidifier tout le corps régulièrement et ne pas essuyer en laissant l’eau comme la sueur capter les calories et s’évaporer. Enfin on peut le mettre nu dans un endroit frais. Pendant que l’on prend ces mesures pour faire baisser la température, il importe peu que le patient ait froid et frissonne, cela correspond au dérèglement du cerveau du fait des « médiateurs de l’inflammation ». Il est utile de prendre la température corporelle pour s’assurer de l’efficacité des mesures. Connaître et surveiller le poids est aussi très important en particulier pour les enfants et les personnes âgées. Simultanément il faut réhydrater, donc de l’eau et du sel ou des aliments salés et appeler un médecin, l'hospitalisation étant parfois nécessaire.
-La prévention :
*Surveiller les enfants (ne pas mettre en plein soleil, attention à la voiture, aux jeux violents par grosse chaleur etc...).
*Boire avant même la sensation de soif, pas d'alcool qui va aggraver malaise et perte d'eau.
*Vêtements amples et clairs (le blanc réfléchit la chaleur, le noir l'absorbe).
*Pas d'effort intempestif par grosse chaleur sans y être habitué.
*Se rafraîchir : douches, piscine....
*Penser à se peser, à peser les enfants et personnes âgées, et ne pas se dire "chouette, j’ai perdu 3 kilos"…
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