Les narcotiques et hypnotiques :
Parmi les corps utilisés par voie veineuse, il faut citer :
- un stéroïde, le succinate de l’hydroxy-21-prégnane-dione (Viadryl), introduit par Lauba, P’an et Rudel
Ces
derniers corps sont en réalité surtout des narcotiques, encore que le
gamma-hydroxybutyrate (Gamma-OH) y tienne une place à part. Ils
exigeront donc le plus souvent d’être combinés à un analgésique et à un
neuroplégique. Dans ce cas, ils fourniront une excellente anesthésie
générale, dont le principal avantage est la faible toxicité.
Cette
dernière caractéristique est particulièrement vraie pour le Gamma-OH,
première molécule biologique à provoquer le sommeil. Ce corps, non
dépresseur myocardique, non dépresseur ventilatoire, est métabolisé,
comme un aliment, en CO2 et H2O, et non pas détoxifié comme les
autres. Il paraît poser le problème de l’anesthésie et du sommeil sur
des bases nouvelles, car il n’a pas d’action dépressive sur le
métabolisme oxydatif, ni sur le neurone, et possède une structure
proche de l’inhibiteur central physiologique, le GABA (acide
gamma-aminobutyrique). Si les précédents sont des narcotiques, il
semble qu’on puisse le classer parmi les hypnotiques vrais, car il
procure un sommeil voisin du sommeil physiologique. Son emploi en
anesthésie obstétricale, au cours de laquelle il facilite le travail
utérin sans effet nuisible pour l’enfant, est particulièrement
indiqué.
Les analgésiques la
morphine, ses dérivés ou analogues, l’analgésie. sa puissance
analgésique relativement faible, la dépression ventilatoire qu’elle
provoque à doses importantes limitaient son emploi à la prémédication.
Les analogues récents, de puissance 400 ou 800 fois supérieure à la
morphine, sont venus fournir à l’analgésie une place enviable dans la
technique anesthésiologique moderne.
la péthidine ou
Dolosal. C’est elle qui fut combinée primitivement aux neuroplégiques:
chlorpromazine (Largactil) et prométhazine (Phénergan) dans les
cocktails lytiques et permettant analgésie, protection et une
potentialisation de l’action des anesthésiques généraux qui peut aller
jusqu’à l’«anesthésie sans anesthésique». Depuis lors, des corps doués
de propriétés analgésiques beaucoup plus puissantes (dextromoramide
ou Palfium, phénopéridine ou R 1406, Fentanyl R.
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