SALIVATION

    SALIVATION :

    1 .Généralités:
    La cavité buccale est en permanence humidifiée par la salive.
    Le rôle de la salive est digestif (chimique ou moteur), entres autres.
    Au point de vue chimique, la salive joue un rôle digestif peu important. Elle apporte une enzyme, mais qui n’a pas le temps d’agir. Par contre elle a un rôle indispensable à la déglutition des solides (transit).
    Elle a également un rôle dans la gustation : les substances sapides ne peuvent atteindre les « capteurs » qu’en milieu liquidien.
    + un rôle dans la phonation : les cordes vocales sont situées au niveau du larynx. L’organe moteur est le poumon. Les muscles de la glotte (cordes vocales) peuvent vibrer. C’est l’émission du son laryngé, qui est entièrement modifié dans le pharynx, les fosses nasales, et la cavité buccale, où a lieu l’articulation du langage. Pour cela, il faut que la muqueuse soit parfaitement humidifiée.
    + un rôle trophique : lorsque la salive est en quantité insuffisante (hyposialie), il y érosion de la muqueuse et des caries dentaires. Ex trop de tranquillisants, d’anti-dépresseurs.
    2 .Moyens d’étude de la sécrétion salivaire :
    On réalise un abouchement de l’œsophage à la peau = oesophagostomie. On recueille de la salive mixte (toutes les glandes). Dans certains cas, on peut recueillir la salive correspondant aux ¹ glandes, en mettant de très fins cathéters dans les canaux.
    3 .Morphologie fonctionnelle :
    Il y a deux types de glande :
    · Glandes microscopiques : elles se trouvent dans la muqueuse buccale. Elles produisent une quantité très faible de salive (au maximum 10 % de la salive).
    · Glandes macroscopiques :
    o Glandes parotides : sont situées sur la branche montante de la mandibule, et sont abouchées par le canal de Sténon.
    Glandes sous maxillaires (ou sous-mandibulaires) : elles sont situées à l’angle de la mandibule et sont abouchées par le canal de Wharton.
    o Glandes sub-linguales : elles sont situées sous la langue, et s’abouchent par le canal de Bartholin.
    Il y a en tout 6 glandes macroscopiques : deux de chaque (1 droite et 1 gauche).
    L’unité fonctionnelle (UF) sécrétrice est l’acinus (un acinus, des acini !). Ils sont en très grand nombre.
    Le cul de sac acineux et le canalicule participent à l’élaboration de la salive. Les canalicules convergent pour former des canaux de plus en plus importants…, jusqu’à former un des canaux.
    Le cul de sac acineux est composé de deux types de cellules :
    -cellules séreuses : produisent une salive fluide, abondante, et avec plein de protéines (enzymes).
    -cellules muqueuses : produisent une salive visqueuse, et peu abondante.
    -Les glandes parotides possèdent essentiellement des cellules séreuses.
    -Les glandes sub-linguales……………………………………muqueuses.
    -Les glandes sous-maxillaires sont des glandes mixtes (les 2 types de salive), mais un tout petit peu plus de séreuses.
    -les cellules de la muqueuse produisent une salive muqueuse.
    4 .Composition et débit de la salive :
    C’est un liquide sans saveur, de pH neutre, mais qui peut devenir acide lors de la macération par exemple.
    • Débit : » 1 L / 24h
    Au repos :  0.3 mL / min
    Lors de périodes digestives (ex : repas) :  2 mL / min
    Expérimentalement : 3 à  5 mL / min   , mais c’est uniquement sous stimulation pharmacologique (ex : en stimulant le SN : ex : drogues à l’ACH)
    La nuit : 0.03 mL / min (1/10ème)
    • Répartition : en volume :
    -parotide : 2/3, mais uniquement en période digestive.
    -sous-maxillaire : 1/3 : répond surtout aux stimulations chimiques. Elle fonctionne  même au repos.
    -glandes microscopiques : sécrétion faible mais permanente.
    -fluide gingival : il est quantitativement quasi-négligeable. C’est un liquide qui apparaît au niveau de la gencive au niveau de la dent (région la plus fragile de la dent : très sensible aux attaques acides), où il a un rôle trophique très important.
    • Constituants :
    Ils sont de deux types : organiques et hydrominéraux (eau :95 %, ions, sels minéraux…)
      • Hydrominéraux : Na+, K+, bicarbonates, Cl-.      Les concentrations sont variables en fonction du débit salivaire.
    Expérience : pour la sécrétion des glandes parotides : on place un cathéter dans le canal de Sténon. On stimule artificiellement les nerfs para-sympathiques (pS). On observe une augmentation du débit et une variation des concentrations.
    Les concentrations en Na+ et en Cl- de la salive sont inférieures à celles présentes dans le plasma. Pour les bicarbonates et les K+, c’est l ‘inverse : leurs concentrations salivaires sont supérieures à leurs concentrations plasmatiques.
    La salive reste néanmoins toujours hypotonique par rapport au plasma. Elle a une concentration globale qui est faible à faible débit, et forte à fort débit.
    Une cellule ne sait fabriquer qu’une qualité de sécrétion. Comment donc expliquer ces variations de concentration ?
    -c’est le mélange de 2 sécrétions primaires, chacune ayant une concentration différente de l’autre. Donc si les proportions varient, les concentrations varient. Or, on a pris comme exemple la glande parotide, où il n’y a qu’un type de sécrétion (ou presque). Il faut donc trouver une autre explication.
    -La salive primaire va être modifiée (récupération, sécrétion) par la portion canalaire, pour donner la salive définitive.
    Il y a une récupération active de Na+ et de Cl-.  Plus le débit augmente, plus le canalicule a du travail ; mais au bout d’un moment, il plafonne. C’est pareil pour les autres.
    De même, K+ est sécrété activement. C’est pourquoi sa concentration devient supérieure à celle du plasma.
    Il y a aussi d’autres éléments dans la salive : il y a des halogènes, I, Br, Pb, Hg, des sels de calcium (se dépose sur les dents et donne du tartre). Le fluor protège les dents : il intervient dans la trophicité.
    Eléments organiques :
    • Mucus (ou mucine) : ce sont de nombreuses molécules chimiques formées d’un élément protidique sur lequel il y a de nombreuses et courtes ramifications glucidiques : ce sont des glycoprotéines. Il y a aussi des molécules à ramifications moins nombreuses et plus longues : ce sont les mucopolysaccharides.  Tout ça constitue un gel visqueux, adhérent à la paroi digestive (tout le TD). Il protège et favorise le glissement des aliments. Il est très résistant aux enzymes digestives. Il vient des cellules muqueuses du cul de sac acineux.
    • Amylase salivaire : provient des cellules séreuses. C’est une enzyme : elle attaque les liaisons a 1-4 glucosidiques de l’amidon.Ca donne des enchaînements plus ou moins longs appelés dextrine ( ?). Quand ils sont encore plus courts ça donne du maltose et un tout petit peu de glucose. Pour qu’elle soit active, il faut un pH neutre, du Cl-, et qu’elle soit à 37°C.  Le problème, c’est la durée du séjour buccal des aliments, qui est très court : elle n’a pas le temps d’agir car l’estomac est acide.
    • Des lysozymes : ce sont des enzymes : elles attaquent les mb bactériennes. D’où un rôle anti-bactérien.
    • Des immunoglobulines (Ig) : Elles sont de deux types : plasmatiques et sécrétoires. Elles ont un rôle trophique.
    • Des facteurs de croissances : On a pu en mettre 2 en évidence : l’ « épidermal growth factor » (EGF), et le « nervous growth factor » (NGF).Ils stimulent les divisions cellulaires. Ils ont un rôle

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