Une nouvelle preuve en faveur du vaccin anti-VIH

    D’après un essai clinique espagnol, la vie sans antirétroviraux est possible même pour des patients chroniquement infectés.
    Désormais, l’espoir dans la lutte contre le sida se tourne vers la cure fonctionnelle. Un essai clinique mené par une équipe de l’hôpital de l’Institut de recherche biomédical de Barcelone (IDIBAPS) confirme l’enthousiasme autour des vaccins thérapeutiques basés sur un virus inactivé. En s’appuyant sur leur vocation de présentatrice d’antigènes, les chercheurs ont fabriqué un vaccin à partir de cellules dendritiques traitées avec un virus inactivé par la chaleur.

    Ce protocole a été testé sur 36 patients infectés de manière chronique par le VIH – charge virale > 450 cellules /mm3 – malgré la prise d’antirétroviraux, dans un essai clinique en double aveugle et randomisé. Trois injections ont suffi pour réduire notablement la charge virale des patients malgré l’arrêt du traitement antirétroviral. Une baisse observée dès la 12e semaine après l’administration du vaccin et qui se maintient à la semaine 24. Mais le suivi des patients 36 et 48 semaines après la vaccination semble indiquer une baisse d’efficacité. De plus, la baisse de la charge virale est associée à une hausse de la réponse spécifique des lymphocytes T au VIH. Cette stratégie semble donc éviter l’infection des cellules de l’immunité et leur permettre de participer à la lutte contre le virus. Enfin, ce protocole révèle une bonne tolérance et une sécurité prometteuse.
    Une preuve de concept de plus sur l’intérêt de la vaccination pour le contrôle de la réplication du VIH sans traitement antirétroviral, même chez des patients chroniquement infectés.
    Garcia F et al. (2013) Sci Transl Med 5, 166ra2
    Le traitement des cellules dendritiques par le VIH inactivé favorise leur recrutement, comme le montre la hausse du nombre de récepteurs présentant les antigènes (en vert, coloration plus intense sur l’image de droite) sur leur membrane.
    © Avec l’aimable autorisation de F García, IDIBAPS/Hospital Clínic, Barcelone

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