Vers la fin de l’hépatite C ?

    A l’occasion du 6e Congrès sur l'hépatite, qui se tient jusqu’à ce soir à Paris, plusieurs spécialistes ont annoncé le lancement d’une campagne de « Mobilisation pour la dernière ligne droite » pour lutter contre l’hépatite C. Pour de nombreux experts, grâce aux dernières thérapies, le combat contre le virus à l’origine de cette maladie infectieuse serait sur le point d’être gagné… Un avis qui ne semble pas partagé par tous… 

    Si les progrès médicaux ont permis une amélioration considérable de la prise en charge des patients infectés par l’hépatite C et de guérir prés de deux patients sur trois, le combat est loin d’être fini pour certains spécialistes, qui ont publié une tribune en marge du 6e Congrès sur l'hépatite.

    Actuellement, trop de personnes en France ignorent qu’elles sont contaminées par le virus responsable de l’hépatite C, pour qu’on puisse espérer éradiquer la maladie à court terme. D’après les dernières études épidémiologiques, prés de 90 000 français seraient porteurs de l’hépatite, mais n’auraient pas été dépistés et tout autant seraient diagnostiqués mais loin d’être guéris. Pour quelques experts, la prise en charge des patients est n'est pas optimale pour pouvoir annoncer ainsi que la maladie est en passe d’être vaincue.

    Tout n'est pas aussi noir. D’après Patrick Marcellin, président du congrès, les médicaments à venir pour traiter l’hépatite C devraient permettre de soigner la quasi-totalité des malades.

    Par ailleurs, selon une récente étude, la France serait en tête des pays luttant efficacement contre cette maladie infectieuse. Toutefois, il y a encore trop de personnes qui décèdent des suites des complications liées à cette infection : 3 500 par an. Il est donc nécessaire de lancer une campagne de mobilisation pour en finir à moyen terme avec ce problème de santé publique. L’objectif de ce mouvement est de généraliser la prise en charge des malades et des traitements les plus récents. Si le coût annoncé d’une telle opération semble élevé, il le serait, moins selon les experts, que celui du traitement d'une cirrhose, d'un cancer du foie ou d'une transplantation hépatique…

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