Les causes de l'obésité sont multi-factorielles et toutes ne sont pas élucidées, loin de là.

L'hérédité joue un rôle important comme le prouvent les études sur des vrais jumeaux élevés séparément : l'environnement et les habitudes alimentaires sont moins importants que les gènes.
Si les parents sont normaux ou maigres, le risque d'être obèse à l'âge adulte est inférieur à 10 %. Si l'un des parents est obèse, le risque grimpe à 40 % et si les deux le sont, à 80 %.

La répartition planétaire de l'obésité plaide aussi en faveur du facteur génétique, ainsi 40 % des femmes des pays d'Europe de l'Est et de la Méditerranée sont obèses, de même chez les femmes noires aux Etats-Unis d'Amérique. Des taux encore plus élevés sont relevés chez les Indiens d'Amérique, les Hispano-Américains et les habitants des îles du Pacifique !

Cependant il ne faut pas oublier que certaines maladies sont responsables d'obésité, mais ne représentent qu'1% des cas.
Il s'agit de l'hypothyroïdie, de la maladie de Cushing, de la dépression, de très rares lésions hypothalamiques.
Certains médicaments peuvent être responsables, la liste est longue. Les plus fréquemment en cause sont les antidépresseurs, les anabolisants et stéroïdes (cortisone par exemple), les neuroleptiques, le sulpiride.

Les autres causes :

Des problèmes psychologiques favoriseraient l'obésité mais il est difficile de dire s'ils sont la cause ou la conséquence de l'excès de poids.
Il semble cependant que certains sujets ont une tendance compulsive à manger en cas déprime, de contrariété, de stress, d'oisiveté, etc...

Certains modes de vie dans les civilisations occidentales vont favoriser l'obésité en diminuant les dépenses énergétiques qui étaient la règle autrefois avant le développement des machines et de l'automobile :
Ainsi certains mangent en regardant la télévision pendant des heures, d'autres sont scotchés à leur ordinateur, d'autres encore vont prendre leur voiture pour faire 300 m, etc...
Or lorsque l'apport en calories est plus grand que la dépense, le surplus sera entreposé sous forme de graisse. A la longue cela mènera à l'obésité. C'est d'autant plus vrai que la ration en sucres rapides et en graisses sera importante au détriment des fibres alimentaires qui provoquent un sentiment de satiété pour une ration calorique bien moindre.

L'alimentation a changé aussi et dans un monde où la pléthore de nourriture est la règle et la publicité omniprésente, il est difficile de résister aux tentations. Le côté économique vient encore aggraver la situation : le manque d'argent, de temps, le travail, la facilité vont favoriser une restauration rapide aux dépens de la diététique. De même sauter le petit déjeuner et le dîner pour manger plus le soir est particulièrement néfaste.

Le métabolisme de base, c'est à dire la dépense énergétique minimum pour entretenir l'organisme et la température du corps est variable selon les individus.
Ce métabolisme de base serait plus bas chez les obèses et la différence avec un « maigre » peut atteindre 400 calories par jour.
Pour se consoler, on peut toujours se dire que ces faibles consommateurs d'énergie survivront plus longtemps en cas de famine....